Histoire de se changer les idées, voici une petite devinette : Quel est le lien entre un terrain de foot ⚽, le Concorde ✈️ et une pompe à essence ⛽ ?...
C’est… la conférence animée par Michaël le 26 juin 2024 lors des portes ouvertes ASTREDHOR Sud-Ouest !! Portant sur le thème “ Stratégie d'irrigation, ressources en eau - Les 3 pièges les plus fréquents en milieu urbain”, elle a remporté un franc succès auprès des professionnels venus en nombre.
PIÈGE N˚1 : ARROSER LE SOL…
- Si vous demandez à votre voisine ce qu’est le sol, elle vous répondra sans doute en ouvrant des yeux incrédules : “Eh bien c’est par terre, pardi !”
- Mais si vous demandez à un agronome, il vous dira : “Donne-moi d’abord une bêche que je puisse faire un trou, et je te dirai ce qu’est ce sol”.
Autrement dit, l’agronome voit une épaisseur derrière la notion de sol, avec des couches différentes auxquelles il prête d’ailleurs un nom spécifique : les “horizons” (avouez que ça ne manque pas de poésie !)
Cette différence d’approche, on la retrouve au quotidien dans notre métier.
En voici un exemple :
⚽️ Urbasense avait été contacté pour établir un diagnostic d’un terrain de foot et identifier ce qui n’allait pas.
Nous demandons à l’intendant : “ Arrosez-vous de manière homogène ?”
Et lui nous répond : “Oui oui, l’ensemble est mouillé !”
Il parlait bien entendu du sol en tant que surface.
Or on peut tout à fait arroser en surface sans pour autant traiter l’épaisseur ! Et dans ce cas, on oublie les racines, qui sont pourtant précisément ce qu’on cherche à arroser pour assurer le développement des végétaux.
Le sol est comme un réservoir :
En le remplissant à la hauteur des besoins des racines, ni trop ni trop peu, on assure leur croissance avec un bon ancrage en profondeur.
💡C’était là le piège n˚1 : arroser le sol en oubliant d’arroser les racines.
PIÈGE N˚2 : TOUT MISER SUR LA “TECH” ET LA “DATA”
Dans les années 70, faire Paris-New York en 3h grâce au Concorde était considéré comme le progrès absolu, destiné à un avenir radieux et éternel… mais finalement cet avion a fini au rebut.
Une pratique très plébiscitée à un instant T peut donc perdre son sens en fonction des circonstances, et c’est particulièrement vrai pour les technologies.
Pour Urbasense, la technologie n’est pas une fin en soi : elle a pour rôle de booster l’acquisition de compétences clés.
Pour en revenir à l’arrosage, nos sondes n’ont, à nos yeux, qu’une fonction essentielle : démontrer à la personne chargée d’arroser pourquoi il est essentiel de fournir 100L d’eau au lieu de 60 lorsqu’une racine est sortie de la motte et a dépassé les 40 cm. Une fois cette étape de compréhension intégrée, la personne mettra en œuvre la bonne pratique à tout jamais : ce sera un acquis, rendant le capteur facultatif.
💡 Le piège n˚2 consiste donc à tout miser sur la tech en oubliant de faire progresser les compétences des individus.
PIÈGE N˚3 : ARROSER EN FONCTION DE LA MÉTÉO
Vous êtes en voiture : imaginez que vous faites le plein sans jauge, avec un trop plein qui s’écoule sous la voiture de manière invisible. Il y a fort à parier que vous perdriez beaucoup d’argent en mettant trop d’essence par rapport à la capacité réelle de votre véhicule !
Imaginez qu’en plus vous ne disposez que d’une mesure de votre consommation de carburant instantanée pour décider quand faire le plein, et de combien. Absurde ?
C’est pourtant exactement ce que vous faites en arrosant vos espaces verts en vous basant uniquement sur la météo passée : vous vous fiez à la consommation instantanée comme seul indicateur.
Prenons l’exemple d’une pelouse par grand beau temps : combien d’eau se sera évaporée en une journée, 5 mm peut-être ? Mais cela ne vous dit pas combien il reste d’eau dans le sol qui est, comme vu dans le piège n˚1, un réservoir. Quand vous le sur-remplissez, l’eau finit par s’écouler par le fond par le principe de l’infiltration, pour rejoindre les nappes souterraines.
Mais entre temps, vous avez tout le loisir de noyer les racines de vos plantations en les saturant d’eau après un épisode de chaleur intense : c’est la fameuse confusion entre stress hydrique et stress thermique, que nous observons très fréquemment entre juin et octobre chez un grand nombre de clients.
💡 Voilà donc le piège n˚3 : décider d’arroser en ne regardant que la météo... sans observer ou mesurer l’eau réellement disponible aux racines.
C’est pour contourner ces pièges et apprendre à changer nos pratiques d’arrosage qu’Urbasense a peaufiné ses sondes et logiciels et accompagne des centaines de collectivités en arrosage agronomique !