Stress thermique ou stress hydrique ? – Une erreur mortelle en trois actes

Depuis plusieurs années, la mortalité des plantes due au stress thermique aggravé par des arrosages inappropriés est en augmentation. Urbasense a identifié trois actes clés à comprendre pour éviter ce piège.

 

Acte 1 - Stress thermique ou stress hydrique ? Le piège est en place

De plus en plus de gestionnaires de patrimoine arboré constatent des “coups de chaleur printaniers” en milieu urbain : des dessèchements du houppier des arbres, plus ou moins sévères, même dans des sols bien irrigués. 

L’équipe d’Urbasense a caractérisé ce stress thermique : une élévation brutale de la température de l’air de plus de 10 degrés en 48 heures. Sans information complémentaire, il est difficile de diagnostiquer la cause du dessèchement car les symptômes observés peuvent laisser penser à un stress hydrique résultant d’un manque d’eau dans le sol. 

Seule l'observation du sol en profondeur (à plus de 20 cm) peut permettre de faire la distinction.

Acte 2 - Arrosage inutile : le piège se ressert

Il est courant de procéder à un arrosage après un flétrissement, par réflexe, pour tenter d’aider le végétal. Mais lorsque ce flétrissement est causé par un stress thermique, l’arrosage est inutile car la perte des feuilles peut avoir lieu quelle que soit la quantité d’eau disponible dans le sol. Pire encore, si le sol est déjà bien pourvu en eau, l'arrosage peut conduire à une asphyxie temporaire ou permanente des racines. Dans certains cas, par manque d’information et comme le végétal ne réagit pas positivement, un deuxième arrosage est même réalisé malgré l'absence de besoin réel et les risques encourus.

Acte 3 - Le végétal meurt d’asphyxie : le piège se referme

Lorsque le végétal subit un stress thermique, sa capacité à échanger des fluides avec l’atmosphère se réduit : oxygène, CO2, vapeur d’eau. Trop d’arrosage entraine en plus une asphyxie racinaire qui peut être fatale car le végétal perd également la capacité d’échanger des gaz par ses racines. Seul l'utilisation d'outils tels que des tarières ou des sondes permettent de détecter l'excès d'eau et de différencier le stress thermique du stress hydrique. Il est donc recommandé de former les équipes à l'observation du sol et d'équiper les véhicules de chantier de ces outils.

Le retour d'expérience

Urbasense a mis en place une alerte spécifique lors du suivi tensiométrique des plantations pour éviter ces pièges. Les printemps secs sont particulièrement propices à ces situations, où les professionnels sont mobilisés sur l'arrosage pour éviter les pertes sur les chantiers. La formation et le partage d'expérience sont essentiels pour limiter ces erreurs d'analyse.

L'économie de ressources est un enjeu majeur de l'aménagement des espaces verts, et passe par une meilleure compréhension des mécanismes du vivant. Urbasense espère avoir contribué modestement à cet objectif par cet article.

Des informations sont également disponibles sur notre site https://www.urbasense.fr ou vous pouvez directement demander de la documentation sur Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. nos équipes vont vous répondre. 

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